Lundi 9 août 2010 à 19:14
25°C au compteur, quatre poteries à 30 euros et un soupçon d’ironie dans ses symphonies. La soirée, rythmée par les marchants nocturnes, embrassait les vétérans nostalgiques du bon vieux temps, les étudiants excités à la vue d’un futur « bivonage », et les habitués, toujours à l’affût de nouveautés, sirotant leurs pressions au bord d’un port illuminé par des étoiles argentés et des confettis satinées. Une statue mouvante émerveillait les enfants pendant que leur pro géniteurs s’enfilaient trois boules de sorbet à Häagen Dazs, se contant les derniers ragots du voisinage. La foule, pailletée de désirs erronés, s’abandonnait dans d’étroites ruelles. Les étalages sublimaient les convives. La mère rêvait d’une bague en saphir, le père se paya le luxe d’un massage gratuit, et la petite restait béate face au nombre impressionnant de parfum proposés _ le classique s’imposera : vanille/fraise elle choisira.
Et nous, dans tout ça, on apparaît pas. On se contente d’être là. On s’aime et puis voilà.
La débauche aura encore eu raison de nous, cette soirée là. Un bazooka en guise d’apéros et une piquette pour parfaire le diner. La tête en dehors de la portière, aura, elle, succombée à l’heure du dessert.
Nonchalant. Hier, mes amis, nous avons Binové. What the Fuck?
