Excès de Liberté

Samedi 15 mai 2010 à 22:16

Son regard terni par l’ambition ne l’emmènera que vers un avenir morose. Son imagination l’emprisonne dans un monde appart. S’en détacher lui coûterait son existence. Preuve à l’appuie. Les flatteries s’enchaînent, le bonheur fluctue et l’absence de raison ne l’aide qu’à envenimer les choses. Merveilleux état d’esprit. Parler moi de logique, d’exactitude et de servitude, de dignité, de courage et d’amour. L’utopie d’une vie qui transpirerait la simplicité serait-elle à la porté des personnages les plus compliquées ? Ouvrez les yeux chère peuplade. L’arnaque à chaque coin de rue vous rend une naïveté bien méritée. 
 

Heureux est le débile n’ayant jamais lu Baudelaire.

Les violons percent dans les aigus les plus profonds en vibrant au plus près du chevalet. La musique t’emporte, l’action t’émerveille et tes rêves se dessinent au fur et à mesure des portés. Ton cerveau devient maître d’émotions dont tu ne peux anticiper le contrôle. Frôlant l’apothéose, tu t’endigues dans un subconscient qui t’apporte des soupçons de bonheur. Tu jouis d'un sens qui jusqu'à là ne t'avais fait qu'écouter absurdité, mensonges et cruautés. Un sourire furtif apparaît dans l’ombre d’un visage translucide, mais la mélancolie ne tardera pas à reprendre sa place en le débridant d'un claquement de doigt. Le réel t'as laissé une trêve, sois en déjà satisfait et repasse la prochaine fois.

 

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Vendredi 14 mai 2010 à 21:00

 "Un plan de rigueur?"

 

Le Canard Enchaîné sous le bras, je m'avance vers le métro. Courant sous la pluie, je manque de me casser littéralement la gueule en voulant éviter une flaque atteignant les 2 mètres d'envergure. Je perds mon ticket, lâche mon élastique arrivée à la borne et dévale les escaliers dans le but de chopper le wagon qui passe. Je le rate. Merde pour moi. Etant dans l'obligation de patienter, le commence à lire ces gros titres qui me font toujours autant rire. Ou pas. Entre la décadence de Sarkoland et une Grèce en miette, il y en a, de l'action. Le brouhaha s'intensifie, les phares jaunes pétant se rapprochent. Je jouis intérieurement à la vue de nombreuses places assise et souris avec sadisme aux passagers contraint de rester debout. Putain, Camille...

 

J. aujourd’hui était fatiguée. Résultat des courses = elle n’était pas drôle du tout, et préférait jouer au boules avec son Iphone que d’écouter mes débilités incessantes… Aucun goût. Un rhume l’excusera. Ouf pour toi. 

 

La pluie cogne sur le velux. J’écoute du Chopin. J’entends ma mère monter. Mon père m’a acheté le monde : édition spéciale bac d’histoire, guerre froide. Merci papa.

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Mercredi 12 mai 2010 à 19:46

METRO, BOULOT, DODO.
Dieu soit loué, nous sommes sauvés.

 

Bien qu'il avait devant lui des élèves d'une inactivité totale, le prof de physique aujourd'hui jouissait d'une humeur joviale. Un T-shirt vert pétant transparaissait à travers sa chemise rose trop large pour lui et ses cheveux noirs en pagaille lui donnaient un air désinvolte. Incompétent, ennuyant, ces adjectifs lui collent à la peau d'une force dont vous ne pourriez imaginer. Pourtant... "Mathias, ton sérieux n'est pas une substance qui coule au soleil, j'espère?." J'aime.

Les pavés de Varsovie en ont vue défiler de belles choses aujourd'hui. Pantalon large, robe à la Grec, escarpins blancs, converses niquées, l'alliance baba et bobo a bien fonctionné. J. a sorti le grand jeu en nous parlant philosophie. L. s'est offert des M&Ns à la pause café. M. s'est trouvée légèrement dans la merde et A. ne m'a pas parlé de la journée. Entre instant de pluie et soleil éclatant, on s'est entendues parler avenir et avenir. Non, je vous rassure, le baccalauréat n'est pas encore d'actualité. Euh, Zut?

A part ça, mon violoncelle est à l'appel, et j'espère pouvoir jouer avec vous très prochainement, car mon vibrato sur l'air des Beatles n'est rien sans vous à mes côtés. Et, oui, j'ai abandonné la guitare. Pauvre de moi, le temps me rattrapait. 


L'année prochaine, je quitterai ce pays pour me rendre à Paris. Oui. C'est bien, ça.

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Jeudi 22 avril 2010 à 23:05


J'assume le fait de laisser le bus t'emporter, de me retrouver face à un attardé, d'ignorer un clochard à genoux et de franchir la barrière sans payer. D'allumer une clope à 10 mètres de chez moi, d'écouter les Deux guitares en titubant sur le trottoir et de sourire humblement aux passants déconcertés.
 
Le café à demi rempli n'attendait plus que toi. L'américano me brûlait les lèvres mais je faisais comme si de rien n'était. Souriant au barman, scrutant chaque visage, tes joues roses arrivèrent et tu t'empressas d'attirer mon regard au travers de la fenêtre. Surprise, dirons-nous. Noir ou blanc. Fait de beaux rêves. A bientôt, je l'espère.

La vie, c'est du théâtre. Je l'encourageais à poursuivre ses projets, lui donnais de l'espoir à la vue d'un avenir inexistant, et me fendais la poire à l'écoute de ses blagues les plus pourries. Je lui ai fait comprendre que je l'aimais dans la haine, que je l'admirer dans la pitié et que j'n'avais maintenant plus que mes yeux pour pleurer. Aznavour parlait de bohême. Je ferai, chers camarades, une excellente actrice.
 
 
J’ai plus d’orgueil et de sadisme que tu ne l’imagines. Je les ferai suer, baver. Promis.
Top.

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J'assume le fait d'avoir écrit deux articles en deux jours. Rassure-toi, cela ne se reproduira pas.
PS: c'est la photo prise mardi dont je t'avais parlée.

Mercredi 21 avril 2010 à 21:22

Rêve plus tu crèveras moins


Tu achètes des converses, un sac Longchamp et des paquets de Marlboro. Tu écoutes du rock recyclé, Aznavour, Gainsbourg et Charles Trenet. Ton Blackberry capte la wifi et ton Ipod contient plus de 1500 tubes. Tu dis bonjour à tes caramarades, souris à tes professeurs, et embrasses ta petite soeur sur le front tous les matins. Tu aimes ton frère, glorifies ta mère et respectes ton père. Tu représentes un acteur économique phare de notre société.

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Tes échecs sont les seuls à pouvoir encore prouver ta putain d’existence sur cette planète.

La musique t’enivre, les rêves te rongent.  Tu penses à ces gens qui crèvent de faim et vois les usines de recyclages pleines de bouffes. L’hypocrisie d’Allègre d’asseye et Hulot t’ouvre les yeux. Heureusement qu’Arthus l’a produit son putain de film. 5 euros à la Fnac, cours ! Il s'était cru dans le monde de Blanche Neige ce connard. Tu croiseras Momo et ses paires de Nike, Edouard et ses propos de merde, Nicole et son amant déchu, François, qui, lui, n’est plus apte à satisfaire sa femme. Tu lui conseilleras de ne pas acheter de Viagra sur internet en lui confiant que 80% des produits sont inefficaces. Ou pas. La vendeuse sera blonde et portera une blouse verte. Elle n’aura jamais lu Baudelaire et te proposera Verlaine. Côté musique, ton cœur balancera entre Guetta, Patrice ou Pony. De la merde, mais bon. C’est à la mode, et la mode est suivie par tous.

Je méprise le communisme, suis contre toute forme de discrimination positive, désapprouve les idéaux féministes et idéalise Spinoza.


Libre à vous

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